1 avril 2012
Pignan
Sous les mûriers, les loungta caressent l'air et dispersent au vent leurs prières colorées. Touché par tant de sollicitudes, le sophora voisin a fait taire ses sanglots. Dans la piscine azurée, les flotteurs rythment les clapotis de l'eau et notre demi-sommeil. Près d'un appentis, une frêle épuisette n'épuise rien et le pluviomètre désespère de sa vacuité. Tout autour du grand bassin faïencé, les cigales cymbalisent et quelques lézards, sans doute échappés des bordures imprimées d'un paréo abandonné, galopent sur les dalles d'argile bouillantes. Ce soir, les lampions en papier de soie danseront, joyeux, entre les feuilles des platanes.
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